10 septembre 2009
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10:51
Voila, l'expériment est terminé, et me voila de retour à Agen en attendant la reprise le 14 septembre : celà veut tout simplement dire qu'il me reste encore quelques jours pour descendre de mon nuage. L'arrivée à Toulouse s'est faite sans encombre, mais les sentiments ressentis étaient assez mitigés : j'étais a la fois heureux d'être de retour et triste d'avoir quitté ce pays si différent, si accueillant et hors du temps.
J'avais choisi de terminer la partie itinérante par Sa Pa, après quelques jours passés chez les Tays à Mai Chau (entre Hanoi et Dien Bien); et j'avais choisis de passer plus de temps dans les villages environnants.
J'ai également pu vivre chez les H'mongs pendant 3 jours, dans un hameau du village de Ta Van : accueilli par la mère et les frères de Lee, j'ai partagé leur quotidien (là, ils sont très sérieux).


Les derniers jours ont été remplis, mais les sentiments ressentis étaient paradoxaux: la seule contrainte de temps que j'avais s'approchait à grand pas, ma vie française me manquait et je ne voulais tout simplement pas rentrer. Je suis heureux des choix que j'ai faits pendant cet expériment et je ne regrette rien, ce qui facilite également mon retour. D'autant plus que le budget initialement prévu a été bien tenu (1mois à Hue où la vie n'est pas chère).
Pour résumer, je suis arrivé à Hanoi où j'ai passé 10 jours (3 jours à la Baie d'Halong compris+1 jour à Haiduong). Je suis ensuite parti pour Hue, où j'ai passé plus d'un mois à faire de l'enseignement volontaire à l'orphelinat catholique de Kim Long. Puis direction le sud : Da Nang (1 jour), Hoi An (4 jours), Nha Trang (1 jour), Dalat (1 semaine), Saigon (4 jours +3 jours + 2jours), Vinh Long (une journée et demi), Bac Lieu (3 jours), Ca Mau (3jours), Can Tho (2heures en correspondance) pour Chau Doc ( à la frontière du Cambodge pendant 2 jours) et enfin Buon Me Thuot et Pleiku pendant quelques jours. Puis j'ai entamé la remontée, en passant de nouveau par Dalat (où j'ai suivi l'élan de charité de familles saigonaises pendant 2 jours), Hue (pour rendre visite à l'orphelinat et effectuer quelques visites en moto) puis Sa Pa, Ninh Binh, Mai Chau, Son La et pour finir Sa Pa une nouvelle fois. J'ai donc passé 4 mois au Vietnam exclusivement, ce qui m'a permis de m'immerger complètement dans cette vie si différente.
L'arrivée a Hanoi n'a pas été très facile, mais le commencement d'un projet aussi attendu que l'expériment dans notre scolarité motive tellement que cette période reste un moment extraordinaire. Je ne pense pas qu'il y ait meilleur endroit pour se sentir dans la vie vietnamienne que la capitale, d'autant plus que le quartier dans lequel j'étais était assez loin de l'agitation du centre historique. Puis la vie a Hue était facile, peu chère et rythmée par les cours donnés et des rencontres de touristes de passage.
J'ai voyagé seul, au gré de mes envies; excepté dans le delta du Mekong et dans les régions du centre, où je n'étais plus seul : ce choix d'être accompagné par un vietnamien était vraiment un plus incontestable, ne serait-ce que pour être compris des gens. Bac Lieu a été un moment inoubliable de ce périple tant la gentillesse des gens était agréable.
La solitude permet vraiment de se responsabiliser et d'effectuer une démarche assez rare, à savoir celle d'aborder des gens en anglais, en espagnol ou en vietnamien avec les rudiments connus. Parfois des rencontres d'un après-midi ou parfois de plusieurs jours, qui rythmaient ce voyage et qui m'ont permis de tisser des liens avec certaines de ces personnes (vietnamiens, h'mongs, anglais, français, allemands, espagnols, chinois, australiens...).
Elle (la solitude) a forcément des inconvénients, mais j'ai essayé de m'en servir pour avancer sûrement et profiter d'un segment de temps consacré à l'ouverture d'esprit et à une activité différente - il faut penser, s'exprimer, se comporter , vivre et tolérer différemment étant donné les différences avec le monde occidental.
La notion de temps n'est pas la même non plus, et c'est la première chose qui m'a choquée de retour en France. La vie se vit avec l'idée que demain est un autre jour: le lever et le coucher du soleil rythment les journées, le travail est lent mais incessant.
Les cours vont donc bientôt reprendre, et cette expérience restera à jamais gravée dans ma tête: je pense même qu'elle influencera ma vie de tous les jours.
J'espère que cette page vous aura permis de suivre les grandes lignes de ce voyage, même s'il est pauvre en commentaires.
A très bientôt...
Ps : je serai très heureux de faire part de conseils à ceux qui veulent aller visiter ce pays magnifique.
J'avais choisi de terminer la partie itinérante par Sa Pa, après quelques jours passés chez les Tays à Mai Chau (entre Hanoi et Dien Bien); et j'avais choisis de passer plus de temps dans les villages environnants.

J'ai également pu vivre chez les H'mongs pendant 3 jours, dans un hameau du village de Ta Van : accueilli par la mère et les frères de Lee, j'ai partagé leur quotidien (là, ils sont très sérieux).


Les derniers jours ont été remplis, mais les sentiments ressentis étaient paradoxaux: la seule contrainte de temps que j'avais s'approchait à grand pas, ma vie française me manquait et je ne voulais tout simplement pas rentrer. Je suis heureux des choix que j'ai faits pendant cet expériment et je ne regrette rien, ce qui facilite également mon retour. D'autant plus que le budget initialement prévu a été bien tenu (1mois à Hue où la vie n'est pas chère).
Pour résumer, je suis arrivé à Hanoi où j'ai passé 10 jours (3 jours à la Baie d'Halong compris+1 jour à Haiduong). Je suis ensuite parti pour Hue, où j'ai passé plus d'un mois à faire de l'enseignement volontaire à l'orphelinat catholique de Kim Long. Puis direction le sud : Da Nang (1 jour), Hoi An (4 jours), Nha Trang (1 jour), Dalat (1 semaine), Saigon (4 jours +3 jours + 2jours), Vinh Long (une journée et demi), Bac Lieu (3 jours), Ca Mau (3jours), Can Tho (2heures en correspondance) pour Chau Doc ( à la frontière du Cambodge pendant 2 jours) et enfin Buon Me Thuot et Pleiku pendant quelques jours. Puis j'ai entamé la remontée, en passant de nouveau par Dalat (où j'ai suivi l'élan de charité de familles saigonaises pendant 2 jours), Hue (pour rendre visite à l'orphelinat et effectuer quelques visites en moto) puis Sa Pa, Ninh Binh, Mai Chau, Son La et pour finir Sa Pa une nouvelle fois. J'ai donc passé 4 mois au Vietnam exclusivement, ce qui m'a permis de m'immerger complètement dans cette vie si différente.
L'arrivée a Hanoi n'a pas été très facile, mais le commencement d'un projet aussi attendu que l'expériment dans notre scolarité motive tellement que cette période reste un moment extraordinaire. Je ne pense pas qu'il y ait meilleur endroit pour se sentir dans la vie vietnamienne que la capitale, d'autant plus que le quartier dans lequel j'étais était assez loin de l'agitation du centre historique. Puis la vie a Hue était facile, peu chère et rythmée par les cours donnés et des rencontres de touristes de passage.
J'ai voyagé seul, au gré de mes envies; excepté dans le delta du Mekong et dans les régions du centre, où je n'étais plus seul : ce choix d'être accompagné par un vietnamien était vraiment un plus incontestable, ne serait-ce que pour être compris des gens. Bac Lieu a été un moment inoubliable de ce périple tant la gentillesse des gens était agréable.
La solitude permet vraiment de se responsabiliser et d'effectuer une démarche assez rare, à savoir celle d'aborder des gens en anglais, en espagnol ou en vietnamien avec les rudiments connus. Parfois des rencontres d'un après-midi ou parfois de plusieurs jours, qui rythmaient ce voyage et qui m'ont permis de tisser des liens avec certaines de ces personnes (vietnamiens, h'mongs, anglais, français, allemands, espagnols, chinois, australiens...).
Elle (la solitude) a forcément des inconvénients, mais j'ai essayé de m'en servir pour avancer sûrement et profiter d'un segment de temps consacré à l'ouverture d'esprit et à une activité différente - il faut penser, s'exprimer, se comporter , vivre et tolérer différemment étant donné les différences avec le monde occidental.
La notion de temps n'est pas la même non plus, et c'est la première chose qui m'a choquée de retour en France. La vie se vit avec l'idée que demain est un autre jour: le lever et le coucher du soleil rythment les journées, le travail est lent mais incessant.
Les cours vont donc bientôt reprendre, et cette expérience restera à jamais gravée dans ma tête: je pense même qu'elle influencera ma vie de tous les jours.
J'espère que cette page vous aura permis de suivre les grandes lignes de ce voyage, même s'il est pauvre en commentaires.
A très bientôt...
Ps : je serai très heureux de faire part de conseils à ceux qui veulent aller visiter ce pays magnifique.